Les prix des actions et des biens immobiliers seraient surévalués

La politique de taux d'intérêt bas de la Banque centrale européenne (BCE) a poussé les épargnants et investisseurs à trouver des alternatives aux livrets d'épargne. Les marchés boursiers et immobiliers ont donc été davantage sollicités, ce qui a entraîné une hausse des prix.

Fleur Olagnier
Les marchés boursiers et immobiliers ont été davantage sollicités.
Les marchés boursiers et immobiliers ont été davantage sollicités. ©Shutterstock

Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière, la Banque centrale européenne (BCE) met en garde contre une bulle sur les marchés immobiliers. La hausse constante des prix sur les marchés financiers est également source d'inquiétude : "Les préoccupations portent sur l''exubérance' des marchés du crédit, des actions et du logement, ainsi que sur les niveaux d'endettement plus élevés des entreprises et des gouvernements en raison de la pandémie."

La raison de cette "exubérance" ? Les politiques monétaires accommodantes, les mesures de relance et la réouverture des économies mondiales de ces derniers mois et semaines.

La BCE voit un problème particulier sur les marchés de l'immobilier résidentiel, où les prix des logements étaient déjà élevés avant la pandémie. Le prix moyen de l'immobilier résidentiel dans la zone euro aurait en effet augmenté de 7,3 % au cours du deuxième trimestre 2021, soit la plus forte hausse depuis 2005.

Or, une surévaluation des marchés immobiliers augmente le risque d'une correction des prix à moyen terme.

"Les ménages ayant des hypothèques à taux variable ou des hypothèques à taux fixe bloquées pour une période limitée sont exposés à une hausse inattendue des taux d'intérêt", met également en garde la Banque centrale européenne.

Nouveaux défis

Et du côté des marchés, le vice-président de la Banque centrale européenne Luis de Guindos évoque la possibilité d'une correction boursière prochaine : "Les valorisations des actions et des actifs risqués ont fortement augmenté, ce qui les rend plus sensibles aux corrections."

L'institution estime cependant que les risques liés à l'épidémie de Covid-19 ont globalement diminué par rapport à il y a six mois. La reprise économique étant un facteur de stabilisation. "Le risque de faillites d'entreprises et de pertes pour les banques est clairement plus faible", indique le rapport. Même si le nombre croissant de problèmes d'approvisionnement et les prix élevés de l'énergie créent de nouveaux défis...

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